Quatre empereurs romains jalonnent temporellement le roman Hibernia.
Les quelques lignes qui suivent ne peuvent résumer, à elles seules, l'incroyable destin de ces hommes qui engendrèrent notre civilisation.
Je souhaite humblement qu'elles éveillent chez vous un regain d'appétence historique !
Pascal.
Auguste, né Caius Octavius en 63 av. J-C, est le fils adoptif de Jules César, et son successeur testamentaire. Son premier acte de bravoure, il l'accomplit à l'âge de 18 ans, après qu'il a subi un naufrage au large de l'Hispanie. Son second sera d'assumer l'héritage de César et la gestion des premiers conflits avec Marc-Antoine, qui verront rapidement le jour. En 43 av. J-C, afin d'éviter la survenance de nouvelles guerres civiles, un triumvirat ("triumvirat : groupe de trois personnes chargées de diriger conjointement un État ou, plus largement, toute organisation", ici, en l'occurrence, personnifié par Octave, Marc-Antoine et Lépide), sera acté aux fins de gouverner l'empire naissant, et de punir les assassins de César.
Quatorze années plus tard, au terme de nombreux conflits qui auront eu pour prix, notamment, les vies de Marc-Antoine et de Cléopâtre, le 16 avril de l'an 29 av. J-C, le Sénat décerne à Octave, seul survivant de l'alliance initiale, le titre d'Imperator "sans limite de temps"! Auguste s'éteindra le 19 août de l'an 14 ap. J-C, sans doute assassiné par son épouse, Livie, mère de Tibère.
Auguste, ce n'est pas seulement l'empereur, c'est, notre monde occidental ! La naissance des Gaules, gouvernées par Lugdunum. Des infrastructures routières créées dans tout l'empire, la distribution du courrier impérial (= la Poste !), la constitution d'une armée de métier, un monde patriarcal -en opposition aux traditions celtes- et, également, la fin de l'hellénisme à la mort de Cléopâtre ! Surtout, c'est la "Pax Romana" ("Pax Romana : période de paix imposée par les romains aux régions placées sous leur contrôle"), étendue sur le champ de bataille de Philippes, sur la mer, à Actium et dans la foret de Teutobourg. Une paix limitrophe, identique à celle dont nous jouissons actuellement en Europe, sanglante pour les exclus.
L'auteur, en mentionnant tardivement le choix crucial que fit Auguste concernant l'un des personnages centraux du roman, reste fidèle à l'esprit diplomatique et néanmoins dictatorial qui caractérisa cet homme, ainsi qu'aux effets de causalité engendrés par chacune de ses décisions.
Tibère est le fils d'un ennemi d'Auguste et pourtant, il finira par lui succéder !
Tibère jouit d'une réputation d'homme martial. Une réputation entachée, sur la fin de son règne, par des accusations montrant du doigt sa perversité.
L'auteur d'Hibernia s'accapare d'un complot historique avéré qui implique directement cet empereur, pour dévoiler la filiation de l'un de ses héros.
Une fois de plus, il tente de dévoiler les rapports de causalité de l'Histoire et pose la question de la paternité!
Bien que concerné à plus d'un titre par la trame d'Hibernia, l'empereur Claude n'apparaît jamais personnellement dans aucun des chapitres de l'épopée.
L'auteur s'amuse avec la discrétion qui fit la réputation de cet empereur et surtout, contribua à le maintenir en vie pendant de longues années. Personne n'aurait pu imaginer qu'un bègue boiteux pourrait devenir empereur ! Pourtant ce boiteux conquit l'Angleterre, dota Rome de l'eau courante et reprit en mains l'expansion de l'empire. Et que dire des tables Claudiennes !
Le destin poussa dans sa couche une certaine Messaline... puis Agrippine la jeune, sœur de Caligula et mère de Néron.
Faut-il en rajouter !